Pour un autre regard sur soi...
Faire le chemin de Compostelle, c'est déjà l'avoir rêvé, l'avoir pensé, et, au cours des étapes, toutes les réponses posées fleurissent naturellement.
Retraité de la Fonction Publique, Daniel Roland ESTIVAL, né en 1944 le confirme. Ce fils d'Oran, randonneur de longue date, est parti depuis le Puy-en-Velay pour un périple de deux mois.
Il en a reçu mille et une voies à suivre dans l'avenir.
Pour avancer, il s'est conditionné afin de vivre le chemin avec un minimum de matériel. Dés les premiers jours, il a compris qu'il fallait se contenter de très peu. Le pèlerin n'a besoin de presque rien, par contre, il est riche de tout.
Ce furent alors des connaissances sans barrière de langue, de couleur de peau, d'âge ou de condition. Le chemin donne, et Daniel Roland s'est simplement ouvert dans cette atmosphère imbibée de simplicité et de partage.
Dans ce livre, il raconte le chemin avec des mots simples.
Ceux venant du cœur et adressés sans barrière.À présent, il ne rêve que d'une chose, c'est de repartir, et peut-être, qui sait, de marcher à vos côtés, alors il vous crie : « ultreïa » ?
Livre :
"Le Beau Voyage"
de Daniel Roland ESTIVALLe Puy en Velay > Santiago
“ultreïa” sur les traces de l'évêque Godescalc,
la via Podiensis, mythique Chemin de Compostelle
1.600 Kilomètres du 25 Mai au 25 Juillet de l'an 2002
Extrait de la Préface du Livre :
Le Chemin de Saint Jacques de Compostelle...
En 1980, 180 pèlerins sont arrivés à Compostelle... en 2003 ils étaient 50.000 !
L'année 2004 est une année sainte car la St Jacques tombe un Dimanche et plus d'1.000.000 de personnes sont attendus !Il est facile de constater qu'il y a un véritable « appel » du chemin et que de plus en plus de personnes l'entendent et lui répondent...
Ils sont des milliers à marcher sur le chemin, l'un à côté de l'autre parfois. Mais malgré tout ce « monde », le chemin de St Jacques de Compostelle est une quête personnelle, intime, c'est un véritable chemin intérieur...
Et c’est la surprise du « chemin » : c'est vers soit que l'on chemine... le parcours est intérieur. Le pèlerin croit partir en voyage loin de sa maison, mais il se rend compte au fil de sa marche silencieuse qu'en réalité, il est là pour mieux se re-trouver et se re-découvrir... Pour se re-connaître et enfin re-naître à soi-même.
Il se rend compte qu'il s'était « oublié », car son rôle social, son travail et le stress ambiant l'ont détourné de lui-même et ont maintenu sa conscience dirigée vers « l'extérieur ». Où cours-tu comme ça ? Loin de chez toi et des tiens ? Que vas-tu chercher ? loin...
Avant même de partir, le candidat pour le chemin a déjà fait preuve de courage car il a décidé de prendre le temps de faire un « break », dans la course folle de la vie moderne. Il a dû faire face à l'étonnement de ses proches envers cette "idée saugrenue" de vouloir partir ainsi, marcher vers nulle part !
Mais c'est décidé, il part !Et ainsi le Marcheur en Quête devient Pèlerin sur le Chemin qui mène à Santiago de Compostelle... Il se retrouve avec lui-même et il a pour premiers compagnons de route ses vrais questionnements sur la vie, restés jusque-là sans réponses...
Le Pèlerin a le temps de penser... il fait enfin le point sur sa vie... et sur son aveuglement... il pardonne enfin... et se libère ainsi lui-même des fardeaux qu'il s'était imposés. Il comprend aussi qu'il a été son propre bourreau !
Au fil de sa "marche" et de ses réflexions intérieures, il prendra sûrement de bonnes résolutions pour impulser des changements positifs à sa nouvelle vie... Car il s'agit bien là d'une re-naissance.
En effet, il y a bien un avant et un après le chemin. On a grandi durant le parcours car le Chemin donne ses leçons...Le pèlerin expérimentera aussi le dépouillement, l'allégement, la nécessité de lâcher ses lestes. Vider son sac... au propre comme au figuré. C'est la phase du renoncement à ses attachements par trop matériel... Du lâcher prise, avec une confiance totale en la vie…
On se rend compte que l'on peut vivre avec trois tee-shirts, trois paires de chaussettes, une paire de godasses, son short et son duvet...
Sa marche vers Santiago de Compostelle aura agie comme un subtil révélateur. Un miroir qui le met profondément face à lui-même, sans faux-semblants...Et désormais le pèlerin marche vers l'Ouest. Il a le soleil dans le dos et son ombre qui s'affiche devant lui, comme un symbole...
Symbole de son « ombre intérieure » ... ... ...
Le Chemin de St Jacques de Compostelle : une quête intérieure...
